Le hacèlement, c’est quoi ?

Les 3 caractéristiques du harcèlement en milieu scolaire

Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle alors d’harcèlement.

  1. La violence : c’est un rapport de force et de domination entre un ou plusieurs élèves et une ou plusieurs victimes.
  2. La répétitivité : il s’agit d’agressions qui se répètent régulièrement durant une longue période.
  3. L’isolement de la victime : la victime est souvent isolée, plus petite, faible physiquement, et dans l’incapacité de se défendre.

Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et sur la stigmatisation de certaines caractéristiques, telles que :

  • L’apparence physique (poids, taille, couleur ou type de cheveux)
  • Le sexe, l’identité de genre (garçon jugé trop efféminé, fille jugée trop masculine, sexisme), orientation sexuelle ou supposée
  • Un handicap (physique, psychique ou mental)
  • Un trouble de la communication qui affecte la parole (bégaiement/bredouillement)
  • L’appartenance à un groupe social ou culturel particulier
  • Des centres d’intérêts différents
    Le harcèlement revêt des aspects différents en fonction de l’âge et du sexe.

Les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège.

Si le harcèlement touche des élèves en particulier, il s’inscrit dans un contexte plus large qu’il est indispensable de prendre en compte.

Le harcèlement se développe en particulier :

  • Lorsque le climat scolaire de l’établissement est dégradé : les adultes doivent créer les conditions pour que l’ambiance dans l’établissement soit propice à de bonnes relations entre les élèves et entre les adultes et les élèves.
  • Lorsque les situations de harcèlement sont mal identifiées par l’équipe éducative : il est indispensable que les parents et les élèves ne soient pas démunis face au signalement d’une situation de harcèlement et que les sanctions soient adaptées et éducatives.

Source : education.gouv – maj. nov. 2022


Cyber-harcèlement, une vidéo à analyser

Les fiches d’accompagnement

Qu’est-ce qu’on peut faire ?

Source : education.gouv – maj. Mars 2023


Quatre vidéos à analyser :

Pour la séance :

QUELQUES INCONTOURNABLES POUR LA MISE EN PLACE DES SÉANCES (recommandations type conseil coopératif)

  • Créer un climat propice à la bienveillance : pas d’évaluation ni de jugement.
  • Si nécessaire, aménager la salle de classe.
  • Laisser chacun formuler ses impressions, ses pensées, ses ressentis et ses questions en étant
    respecté : personne ne peut être interrompu.
  • Respecter les limites de la liberté d’expression : pas de propos injurieux,
    pas de moquerie.
  • Faire émerger les représentations/la parole, mais nul n’a obligation de parler.
  • Écouter les autres : tout le monde doit pouvoir prendre la parole.
  • S’engager à ne pas répéter les propos échangés pendant l’atelier, en particulier ceux qui auraient
    trait à la vie privée.

Ce que dit la loi :

Le code pénal :

Article 222-33-2 ; Modifié par LOI n°2014-873 du 4 août 2014 – art. 40

Le fait de harceler autrui par des propos ou comportements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte à ses droits et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel, est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 € d’amende.

Article 222-33-2-3 ; Création LOI n°2022-299 du 2 mars 2022 – art. 11

Constituent un harcèlement scolaire les faits de harcèlement moral définis aux quatre premiers alinéas de l’article 222-33-2-2 lorsqu’ils sont commis à l’encontre d’un élève par toute personne étudiant ou exerçant une activité professionnelle au sein du même établissement d’enseignement.
Le harcèlement scolaire est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende lorsqu’il a causé une incapacité totale de travail inférieure ou égale à huit jours ou n’a entraîné aucune incapacité de travail.
Les peines sont portées à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 € d’amende lorsque les faits ont causé une incapacité totale de travail supérieure à huit jours.
Les peines sont portées à dix ans d’emprisonnement et à 150 000 € d’amende lorsque les faits ont conduit la victime à se suicider ou à tenter de se suicider.

Le présent article est également applicable lorsque la commission des faits mentionnés au premier alinéa du présent article se poursuit alors que l’auteur ou la victime n’étudie plus ou n’exerce plus au sein de l’établissement.

Légifrance : ici


D’autre ressources :

En chanson…


D’autres sites

sur Lumni ici

Un numéro de téléphone : le 3020

Partir des représentations : « Pour moi le harcèlement c’est… Pour moi le sexisme, c’est…»